Fin 2016, l’Afnic a rendu un rapport concernant le marché des noms de domaine à travers le monde. Ainsi, depuis 2014, plus d’un millier de nouvelles extensions sont arrivées sur le marché, à l’image du fameux « .marque », et de son succès florissant. En effet, en 2011 et sous l’impulsion de l’ICANN, les « new gTLDs » ont fait leur apparition dans le but de favoriser l’innovation, mais également de promouvoir la concurrence entre les entreprises. En revanche, le lancement de nouvelles vagues d’extensions a également permis d’asseoir l’essor des spéculations, rendant le marché instable et bouleversant sa structure. Le registre Internet des noms de domaine en France (Afnic) détaille les rapports de force entre nouvelles extensions et les extensions territoriales, entretenus par l’incessante évolution du marché des noms de domaine.
En effet, alors que le marché était dominé par les ccTLDs (extensions officielles des pays) et les gTLDs, l’arrivée des new gTLDs a remis en cause la structure du marché.
- Le maintien des extensions historiques
L’état du marché mondial des noms de domaine était à fin 2016 environ 338 milliards de noms de domaine : 169 millions de gTLDs, 28 millions de new gTLDs et 141 millions de ccTLDs. L’Afnic observe globalement une baisse d’attractivité pour les 6 principales extensions dites « historiques » (« .com », « .biz », « .info », « .mobi », « .net » et « .org »). Par exemple, elle note cependant que la promotion et la réouverture de certaines extensions comme le « .pro » ont permis à ce dernier de progresser. D’autres, comme le « .mobi », sont en réelle baisse (-5%).
Alors que les new gTLDs affichent une croissance de 7 points en volume, les extensions historiques perdent un à deux points. Cependant, cette baisse est à relativiser concernant le « .com » qui représente toujours 39% du total des domaines mondiaux. Il compte à lui seul 131 millions de sites !
L’Afnic estime que la catégorie des ccTLDs reste stable. En effet, l’Europe compte encore pour 49.2% du stock des ccTLDs dans le monde. Géographiquement, l’impulsion est donnée par les pays africains, d’Amérique du nord et en Asie-Pacifique.
- L’attractivité des nouvelles extensions
8 % du total des noms de domaine en 2016 incorpore une nouvelle extension. Le « .xyz », largement connu des services spécialisés en noms de domaine, domine la catégorie des new gTLDs recueillant à lui-seul 6.7 millions de domaines, soit une hausse de 275%.
Mais les new gTLDs ne se résument pas simplement à cette extension : il en existe en effet d’autres, moins connues, comme le « .club », « .loan », « .site », « .online ». Au total, on ne dénombre pas moins de 1 200 nouvelles extensions. On constate une forte spéculation de la part des « domaineurs » qui enregistrent de grandes quantités de noms de domaine, sans forcément les exploiter par la suite, et souvent dès le lancement des extensions. L’objectif est de faire monter les prix pour ensuite les revendre aux plus offrants. De ce fait, les nouvelles extensions souffrent du faible manque de renouvellement. L’Afnic a pu par exemple relever que ne sont conservés qu’un « .xyz » sur deux, alors même que le stock a été triplé.
- La structure du marché
Il existe quatre grandes familles de new gTLDs : les communautaires, les géographiques, les génériques et les « corp » (liés à des structures privées). Après le « .xyz », la deuxième catégorie la plus utilisée est celle des extensions géographiques. Les deux autres catégories connaissent un déclin, voire même une attractivité très faible depuis le début (notamment les « corp »).
La financiarisation du secteur et la spéculation liée à des stratégies ambitieuses de grandes entreprises sont aussi d’importants facteurs qui expliquent cette structure et cette instabilité. En effet, pour l’Afnic, le marché est de moins en moins prévisible depuis 2014 avec l’arrivée des new gTLDs. La volonté des acteurs de diversifier leurs sources de revenus, mais aussi de mener des stratégies d’intégration au sein de la chaîne de valeur permettent d’expliquer pourquoi le marché connait une telle mutation. Par exemple, l’Afnic a pu remarquer que du fait d’énormes suppressions, les « dépôts chinois » plombent le marché et pèsent sur la croissance de certains TLDs.
L’Afnic conclut donc que « les nouveaux venus sont plus fragiles, mais aussi plus agiles, et l’un de leurs plus grands défis est de réussir à séduire des investisseurs tout en préservant leur capacité d’innover sans viser la rentabilité immédiate ». A suivre…
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